Le nom de Bosroger apparait dès 1157 dans un grimoire sous la forme de Bosco Rotgerii , puis Bosco Rogerii au XIVe siècle, Bostroger en 1462, Bostz-Rougier en 1554, Bosrougier en 1689 et à nouveau Bostroger en 1900. D'où vient ce nom ? Bos fait sans doute référence à l'importance ancienne du boisement sur le territoire de la commune, la terminaison roger n'a sans doute aucun rapport avec le prénom mais, selon certains historiens-géographes, pourrait avoir un lien direct avec la couleur rouge de certains terrains due à la présence d'oxydes de fer.   

Bosroger est une commune de 119 habitants, composée, outre le Bourg de 6 villages (Léon-le-Franc, La Rebeyrette, Le Brugeaud, La Mazière, Blanderette et Le Mourançon) sur une superficie de 755 hectares.

Tout en longueur: 5 km entre les extrémités Nord et Sud et moins d'un km dans sa partie la plus étroite, elle est en grande partie recouverte de bois dont le plus grand massif, partagé evec la commune de Champagnat, est classé en zone naturelle d'intérêt écologique,faunistique et floristique.

L'intérêt botanique de ce bois est dû à la présence d'espèces rares, comme deux formes de dryoptéris, deux espèces de fougères trés rares dans le Massif Central. On y rencontre le maïanthème à deux feuilles, le groseiller des Alpes ou encore la myrtille.

Au plan faunistique "l'autour des palombes", assez fréquent en Limousin, mérite d'être mentionné car il niche sur le site. Ce rapace est un grand prédateur de corvidés.

Le point le plus haut de la commune se situe dans ce même bois et culmine à 665 m; on y observe un chaos granitique qui aurait pu servir aux Gaulois et aux Romains pour transmettre des signaux.

L'architecture religieuse se limite à une église dans le Bourg et une chapelle à Léon-le-Franc. La Mairie-Ecole et son importante tour carrée est aussi un bâtiment remarquable pour cette petite commune.

L'EGLISE

L'église qui remonte au XIVe siècle est sous le vocable de saint Laurent. Le patronage appartenait à l'abbaye de Chambon

Son clocher carré à charpente à flèche octogonale, couvert de bardeaux, a remplacé un clocher-mur dont les rampants sont visibles.

LA CHAPELLE 

La chapelle est située à Léon-le-Franc.

Ce village était une enclave de la Combraille en Haute-Marche. Il a possédé différents noms au fil des époques: Lyon le Franc (1556), Lionnefranc (1601), Lion-le-Franc (1700 et 1790). Dans ce nom la racine latine lug exprimerait une divinité gauloise du soleil.

La chapelle, dédiée à Notre Dame de Pitié, a été édifiée au milieu du XIXe siècle (1835), mais a remplacé un édifice plus ancien, détruit, semble-t-il, par un incendie. 

LA MAIRIE-ECOLE

Construite en 1881, suivant les plans de M.Pinlon, architecte, la Mairie-Ecole présente la particularité d'avoir une tour carrée, permettant l'accès aux étages, accolée au corps de bâtiment; une rareté pour une commune de cette taille. 

LE PETIT PATRIMOINE

• Patrimoine lié à l'eau

Le patrimoine lié à l'eau est conséquent puisqu'il est répertorié: trois puits, trois lavoirs, onze fontaines, un abreuvoir, un moulin et un bief sur cinq hameaux. L'eau est importante pour la commune puisque la Voueize prend sa source sur ses terres.

• Les croix

Huit croix ont été recensées, de la plus remarquable à Léon-le-Franc (face à la chapelle) qui semble dater de la fin du XVe et qui serait "une croix de justice", à la plus simple au lieu-dit "la croix du loup" avec sa légende qui rappelle l'atmosphère de "l'Auberge Rouge".

Sources:

Claude CHARPENTIER - Jean BROUSSE: Inventaire du patrimoine des villages du canton de Bellegarde.

Alain MAINGAUD: Les églises de la Creuse

Louis LACROCQ; Les églises de France

ADHMC, Olivier FOURNAJOUX; Inventaire du patrimoine de proximité